Suivi des marchés de la semaine

Perspectives Économiques et Financières

Découvrez et téléchargez l'intégralité de notre suivi des marchés de la semaine du 13 avril

La France achève bientôt sa quatrième semaine de confinement. Précédée par l’Italie, elle a été rapidement rejointe par la quasi-totalité des pays avancés.

Après les propos lénifiants sur le caractère temporaire de l’arrêt partiel de l’économie, en raison d’une simultanéité d’un choc d’offre et d’un choc de demande et surtout d’une réaction rapide et de grande ampleur des banques centrales et des Etats, la vérité des faits oblige chacun à revisiter sa copie d’où la multiplication de gros titres plus alarmistes les uns que les autres.

Nous avons bien évidemment un choc d’offre mais c’est un choc qui recouvre des chocs de nature différente. L’arrêt des usines en a conduit plus d’un à ignorer les conséquences de l’impossibilité physique pour des millions puis des milliards de personnes, de se déplacer, de travailler, de consommer mais aussi d’épargner.

La conséquence de ce choc en est la surproduction et pour certains secteurs comme le secteur agricole la surproduction est synonyme de perte quasi définitive.

L’impossibilité d’être acteur de la vie économique entraîne l’effondrement des échanges commerciaux, la perte brutale de débouchés, l’effondrement des transports. Elle implique des situations de surproduction : surproduction agricole, surproduction textile (les collections printemps livrées dans des boutiques fermées), surproduction pétrolière ou encore surproduction d’avions désormais durablement cloués au sol pour ne citer que quelques exemples.

Après l’impossibilité d’agir à l’origine du choc de la demande va venir l’effondrement de la capacité financière à agir.

Les millions d’emplois détruits ne réapparaîtront pas tous après la crise.

Les ménages vont alors agir et sur leur consommation et sur leur épargne. Même les ménages qui ne seront pas touchés, comme on peut l’imaginer pour certains types d’emplois comme la fonction publique, ne seront pas épargnés par la crise. Ils devront nationalement contribuer à l’effort financier nécessaire à la remise en marche de l’économie et à l’assainissement des comptes publics. Ils seront aussi touchés par les nécessaires solidarités familiales.

C’est bien le spectre de la dépression qui se profile devant nous. C’est le scénario qui nous semble le plus probable.

La peur n’a jamais évité le danger et il nous semble préférable d’imaginer le scénario du pire pour sécuriser les portefeuilles d’actifs financiers dont nous avons la charge.

C’est seulement après cet exercice incontournable qu’il nous sera possible d’aborder sereinement l’avenir et d’examiner avec clairvoyance des conditions de sortie de crise plus favorables.

Quel que soit le support de nos investissements, actions, dettes, OPC, notre action se concentre sur un recentrage de nos portefeuilles sur les établissements financiers, industriels et les Etats les plus en capacité de surmonter l’effondrement historique de l’économie mondiale que nous vivons en ce moment avec une double contrainte dont nous nous autosaisissons : La qualité de la liquidité des titres et un ratio conséquent de liquidité. Deux conditions pour protéger les portefeuilles et avoir la capacité demain de prendre à nouveau des positions plus risquées mais porteuses d’avenir.

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