Élections : le Super Tuesday clarifie la primaire démocrate

Réaction économique
Amérique du nord

Ce mardi 3 mars 2020, 14 États votaient afin de désigner le candidat démocrate pour la présidentielle de novembre 2020. Lors de ce scrutin, appelé « Super Tuesday », près d’un tiers des délégués (1357 sur 3979) étaient ainsi attribués à un candidat dans l’optique de la convention d’investiture qui se déroulera du 13 au 16 juillet à Milwaukee. C’est à cette occasion que les délégués désignés dans chaque État au cours du processus des primaires éliront officiellement le candidat du parti démocrate.

Force est de constater que le Super Tuesday a relancé la course à l’investiture démocrate. Alors que Bernie Sanders, qui incarne l’aile gauche/progressiste du parti, avait endossé le costume de favori depuis plusieurs semaines, les résultats préliminaires attestent d’un retour en force de Joe Biden. L’ancien Vice-Président, après un début de campagne laborieux, s’était relancé le 29 février en emportant largement la primaire de Caroline du Sud. Ce succès lui a permis d’enregistrer le ralliement de deux candidats ayant renoncé (Amy Kobuchar et Pete Buttigieg) et il semble ainsi avoir réussi à fédérer les démocrates modérés lors du vote du 3 mars. Selon des résultats encore non définitifs, il remporterait 10 Etats tandis que Bernie Sanders arrive en tête dans 4 Etats. Le Sénateur du Vermont aurait gagné en Californie, Etat le plus important en termes de délégués (471), et contre toute attente, Joe Biden remporte le Texas et ses 228 délégués. Selon des estimations préliminaires, l’ancien Vice-Président devancerait désormais M. Sanders en termes de délégués, avec un total de 627 contre 551. Pour obtenir l’investiture à la convention en juillet, un candidat doit cumuler un minimum de 1991 délégués.

Michael Bloomberg, qui avait tout misé sur le Super Tuesday pour lancer sa candidature, n’emporte au final aucun Etat, tout comme la Sénatrice du Massachussetts Elizabeth Warren (aile progressiste) qui est distancée dans son propre Etat par Biden et Sanders. Le premier s’est retiré au lendemain de ce résultat et a rallié Joe Biden, et la Sénatrice a finalement jeté l’éponge à son tour, sans se prononcer pour le moment sur un éventuel soutien. La suite de la primaire démocrate prendra donc la forme d’un duel entre Bernie Sanders, qui se situe à l’aile gauche du parti, et Joe Biden, représentant d’une coalition plus centriste. Nous détaillons par la suite les contenus des programmes de ces deux candidats et les impacts potentiels sur les marchés financiers.

« Près d’un tiers des délégués ont été attribués à l’occasion du Super Tuesday. »

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 Calendrier des primaires

Super tuesday 1

 

La perspective d’un duel Sanders - Biden prend forme

Depuis le début de la primaire démocrate le 3 février dans l’Iowa, Bernie Sanders s’était imposé comme le favori pour l’investiture, fort d’un budget et d’une infrastructure de campagne solides, face à une aile centriste morcelée entre Joe Biden, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Michael Bloomberg ou encore Tom Steyer. Cette configuration lui était d’autant plus favorable qu’il avait réussi à distancer Elizabeth Warren sur l’aile gauche du parti.

« Joe Biden opère un retour inespéré à l’occasion du Super Tuesday »

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Il semble que le succès de Joe Biden en Caroline du Sud le 29 février ait lancé une nouvelle dynamique, en le propulsant comme la meilleure option pour une union de l’aile modérée. Amy Klobuchar, Pete Buttigieg ont ainsi annoncé suite à ce vote leur retrait de la course à l’investiture et leur ralliement à l’ancien Vice-Président dans la foulée. Au vu des résultats du Super Tuesday le 3 mars, Joe Biden est désormais le pari fait par les électeurs démocrates centristes pour défendre les chances du parti face à Donald Trump. D’après les résultats partiels, M. Biden emporte 10 Etats sur les 14 en jeu, un résultat nettement supérieur à ce que lui promettaient les sondages. Il devance Bernie Sanders dans des Etats importants en termes de délégués tels que la Virginie (99 délégués), la Caroline du Nord (110) et le Texas (228). Le Sénateur du Vermont, qui espérait creuser son avance, n’arrive en tête que dans 4 Etats avec l’Utah, le Vermont, le Colorado et la Californie, Etat qui compte le plus grand nombre de délégués (415). Michael Bloomberg, qui avait fait le choix d’entrer en campagne tardivement en se concentrant sur le Super Tuesday, n’a pas réussi son pari et remporte uniquement le vote dans le territoire des Iles Samoa. Au lendemain de ces résultats très en-deçà de ses attentes eu égard aux montants considérables engagés dans sa campagne, le milliardaire et ancien maire de New York a décidé de se retirer et de soutenir à son tour Joe Biden. Ce soutien politique pourrait aussi s’avérer être financier, ce qui constitue une bonne nouvelle supplémentaire pour Joe Biden qui ne dispose pas pour le moment d’un budget de campagne comparable à celui de B. Sanders (121 millions $ de contributions individuelles contre 67 millions $). Elizabeth Warren a également essuyé un échec lors du Super Tuesday, n’emportant aucun Etat et se faisant distancer par Messieurs Biden et Sanders dans le Massachussetts où elle est Sénatrice. Après avoir laissé planer le doute, elle s’est finalement retirée de la course à l’investiture. Si elle ne s’est pas prononcée pour le moment sur un éventuel soutien, sa ligne politique est proche de celle de Bernie Sanders. Le prochain scrutin se déroulera le 10 mars dans 6 Etats, où 352 délégués seront attribués.

Super tuesday 2Le système des primaires démocrates prévoit que les délégués sont alloués à la proportionnelle entre les candidats qui ont atteint au moins 15% des suffrages exprimés dans un Etat ou une circonscription donné. Il existe en effet deux catégories de délégués, ceux alloués au niveau des Etats (environ 35%) et ceux au niveau des circonscriptions (environ 65%). Dans ce système, il est donc tout a fait envisageable qu’un candidat ayant récolté 14,9% des suffrages au niveau de l’Etat ne remporte aucun délégué d’Etat, mais engrange quelques délégués de circonscriptions, s’il a franchi localement le seuil de 15%. Selon des estimations préliminaires, Joe Biden devancerait désormais Bernie Sanders en termes de nombre total de délégués avec 627 contre 551, suivi de E. Warren (64) et M. Bloomberg (60). Les délégués qui ont été attribués à des candidats s’étant retirés de la course sont en général libres de voter pour qui bon leur semble lors de la convention d’investiture (les règles peuvent varier selon les Etats). Néanmoins, ils se reportent le plus souvent sur la personne soutenue par leur candidat originel. Pour obtenir l’investiture, une majorité de délégués doit être atteinte par un des candidats lors de la convention qui se tiendra du 13 au 16 juillet, soit un minimum de 1991 voix. Si aucun candidat n’arrive à ce compte au terme du 1er tour, un second tour sera initié dans lequel les superdélégués seront invités à voter. Ceux-ci sont des membres honorifiques du parti (élus, anciens élus) qui  peuvent voter pour le candidat de leur choix. Si cette perspective de convention négociée (brokered convention) devait se matérialiser, cela pourrait bénéficier à Joe Biden qui dispose de soutiens plus importants dans l’appareil démocrate que Bernie Sanders, lui qui n’a jamais voulu adhérer au parti.

Bernie Sanders est en faveur d’une évolution radicale

"La réduction des inégalités, la santé et l’environnement sont les socles de la campagne de Sanders"

La bonne performance de Bernie Sanders depuis le début des primaires illustre la montée en puissance des idées dites progressistes au sein de l’électorat démocrate depuis l’élection de 2016. Axé sur un interventionnisme d’Etat important, le programme défendu par Bernie Sanders a des atours révolutionnaires revendiqués au pays du libéralisme. Le Sénateur du Vermont, qui se définit comme un démocrate socialiste, compte engager le pays dans une politique redistributive visant à réduire des inégalités en forte progression. Sur le plan de la santé, il défend le plan Medicare for all qui consiste en une couverture santé universelle publique et gratuite. Il s’agirait d’une redéfinition totale du système de santé dans un pays où la couverture de santé est assurée par des assurances privées. Le programme de Bernie Sanders prévoit également un plan de crèches publiques gratuites, l’annulation de la dette des étudiants, la gratuité des universités et la hausse des retraites pour les ménages à bas revenu. Attaqué par les républicains et ses rivaux démocrates sur le coût prohibitif qu’un tel programme représente, il s’est longtemps montré réticent à détailler son financement. Mi-février, l’équipe de M. Sanders a publié un communiqué sensé répondre à ces interrogations. Sans surprise, l’essentiel des nouvelles dépenses seraient financées par des hausses d’impôt, mais le total des recettes supplémentaires envisagées reste très en deçà du montant des dépenses promises. A titre d’exemple, le coût de Medicare for all sur 10 ans est estimé à 30 000 Mds$, mais les options de recettes fiscales dédiées à son financement ne totalise que 17 500 Mds$.

Concernant la fiscalité, le programme prévoit une hausse de l’imposition sur le revenu pour les ménages les plus aisés (taux marginal de 52% au-dessus de 10 millions$ de revenu annuel) et une taxe sur la richesse de 1% pour les ménages disposant d’un patrimoine supérieur à 32 millions$, allant jusqu’à 8% au-delà de 10 Mds$. Le taux d’imposition sur les successions, qui s’élève actuellement à 40% au maximum, serait revu en hausse et atteindrait 77% pour les successions de plus de 1 Md$. L’objectif affiché par M. Sanders est de diviser par deux le patrimoine des milliardaires en 15 ans. Du côté des entreprises, le taux d’imposition sur les sociétés qui est passé de 35% à 21% suite à la réforme fiscale de l’administration Trump en décembre 2017, retrouverait son niveau pré-réforme de 35%. Le programme prévoit également une taxe sur les transactions financières de l’ordre de 0,5% sur les actions, 0,1% sur les obligations et 0,005% sur les dérivés.

A l’international, Sanders est strictement opposé aux accords de libre-échange tels qu’ils existent actuellement, estimant qu’ils ont stimulé les profits des entreprises aux dépens des travailleurs américains et de l’environnement. Il est contre un retour des Etats-Unis dans le traité transpacifique négocié sous Obama et a voté contre l’USMCA (United-States Mexico Canada Agreement) qui remplace l’ALENA (Accord de Libre Echange Nord Américain). Critique vis-à-vis de la politique de hausse de droits de douanes menée par Donald Trump qui déstabiliserait l’économie mondiale, B. Sanders ne s’interdit pas d’avoir recours aux tarifs douaniers pour défendre les intérêts américains. Le Sénateur du Vermont est néanmoins un défenseur des organisations multilatérales telles que l’ONU, essentielles pour assurer un dialogue entre les pays. Il défend également le principe de défense collective au cœur du traité de l’OTAN.

Avec la santé et la lutte contre les inégalités, l’environnement fait également partie des priorités de la campagne de M. Sanders. Il compte faire revenir les Etats-Unis dans l’accord de Paris et défend un Green New Deal de 16300 Mds$ destiné à accélérer une transition vers 100% d’énergie renouvelable à horizon 2030. L’objectif affiché serait de réduire les émissions carbones domestiques de 71% en 10 ans. Dans ce cadre, diverses mesures visent directement l’industrie pétrolière : interdiction du forage par fracturation hydraulique, interdiction des forages offshore, annulation des permis de forage de pétrole et gaz sur les terres fédérales, annulation de l’autorisation d’exportation de combustibles fossiles entrée en vigueur en 2015. La production d’énergie renouvelable pourrait également être assurée par une entité publique et un plan de rénovation des réseaux d’eau serait lancé, au sein d’un programme plus large de dépenses d’infrastructures.

Joe Biden entend fédérer le courant centriste du parti démocrate

Les vues défendues par l’ancien Vice-Président sont nettement moins radicales et suivent la ligne centriste du parti démocrate. Joe Biden revendique l’héritage de l’administration Obama et compte inscrire son action dans sa continuité. Dans le domaine de la santé, il est opposé au projet Medicare for all en raison de son coût, mais souhaite une extension de la réforme de la santé votée en 2010 (Affordable Care Act). Il s’agirait notamment d’introduire la possibilité de souscrire à une couverture santé publique en plus des différentes options privées qui sont disponibles actuellement. En termes de pouvoir d’achat, Joe Biden défend, à l’instar de tous les candidats démocrates, une hausse du salaire minimum fédéral à 15$ contre 7,25$ actuellement. Notons que 30 Etats ont d’ores et déjà pris des mesures pour appliquer un salaire minimum au niveau local supérieur à celui prévu au niveau fédéral. Les niveaux les plus élevés se trouvent dans le District de Columbia (14$) et dans l’Etat de Washington (13,50$).

« L’ancien Vice-Président compte revenir sur certaines dispositions de la réforme fiscale de 2017 »

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En termes de fiscalité, Joe Biden compte revenir sur un certain nombre de baisses de taxes qui ont été introduites par l’actuelle administration. Concernant les entreprises, il est favorable à une hausse du taux d’imposition sur les sociétés de 21% à 28%. Du côté des ménages, le taux marginal maximum d’imposition sur le revenu qui a été fixé à 37% depuis la réforme fiscale de 2017 retrouverait son niveau antérieur à 39,6%. Le taux maximum d’imposition sur les gains en capital passerait également à 39,6% pour les revenus supérieurs à 1 million$, contre 20% actuellement. Il compte également fermer un certain nombre de déductions fiscales à hauteur de 1,6 Md$, dont les réductions d’impôt sur les successions. Contrairement à Bernie Sanders et Elizabeth Warren, on ne retrouve toutefois pas dans les propos de l’ancien Vice-Président de discours anti-milliardaires.

A l’international, Joe Biden est un défenseur du libre-échange, ce qui constitue une différence majeure avec Bernie Sanders et le Président actuel. Il a soutenu le Traité Transpacifique qui avait été signé sous Obama mais dont les Etats-Unis sont sortis sous l’impulsion de Donald Trump et est favorable à la renégociation de l’ALENA en USMCA en raison de l’amélioration des dispositions sur le droit du travail. Vis-à-vis de la Chine, l’ancien Vice-Président estime que la stratégie de l’administration américaine en matière de tarifs douaniers est contre-productive et préfère privilégier une approche multilatérale en opposant un front uni face à la Chine. Cette inclination pour le multilatéralisme est également visible dans sa volonté de restaurer le soutien américain à l’OTAN et aux institutions internationales et de rejoindre l’accord nucléaire iranien.

Sur le plan environnemental, Joe Biden est également en faveur d’un retour dans l’accord de Paris. Il compte appliquer un plan de 1700 Mds$ pour les énergies propres et les infrastructures pour arriver à zéro émission de gaz à effet de serre à horizon 2050. Dans cette optique, il entend introduire une taxe carbone et interdire les forages offshore et les nouveaux permis de forages sur les terres fédérales.

Au-delà des programmes, la poussée de Joe Biden lors du Super Tuesday suggère une certaine inquiétude de l’électorat démocrate traditionnel dans la perspective d’un affrontement entre Bernie Sanders et Donald Trump en novembre prochain. La radicalité des propositions du candidat du Vermont limite sa capacité à rassembler un électorat modéré (démocrate ou républicain) qui souhaiterait faire barrage à un second mandat du Président actuel. Conscient de son manque d’attractivité au centre, Bernie Sanders a fait le pari de l’emporter en attirant aux urnes une population qui ne vote pas habituellement mais les résultats du Super Tuesday tendent à montrer que cette stratégie a ses limites.

La réaction des marchés

"Le marché a salué la victoire de M. Biden par une forte hausse" 

Avant le Super Tuesday, les investisseurs percevaient le risque d’une victoire de Bernie Sanders pour l’évolution future du marché. En effet, son programme n’est pas accueilli favorablement par Wall Street car il remet en cause de nombreuses décisions économiques prises par l’Administration actuelle, parmi lesquelles on trouve la baisse de l’Impôt sur les sociétés, la stimulation des investissements dans la sphère pétrolière, la dérégulation bancaire ou encore la modification profonde de la sphère santé.  Ces inquiétudes se manifestaient donc  par des baisses fortes de certains  secteurs (les assureurs santé par exemple).

La victoire de Joe Biden et le ralliement de nombreux candidats démocrates autour de sa candidature rebattent  les cartes. Cela  permet surtout d’envisager une alternative plus modérée, donc perçue comme plus favorable aux investisseurs, qu’il s’agisse de la fiscalité des entreprises ou de la remise en cause du système de santé. En effet, le programme de M. Biden ne modifie pas la structure actuelle du système et, surtout, garde aux assureurs santé leur place majeure dans le système.

Concernant l’activité pétrolière, là aussi, le risque perçu est considérablement moindre puisque M. Biden n’a pas eu de prises de position aussi drastiques que celles de M. Sanders.

Le marché a donc salué la victoire de M. Biden par une forte hausse, actant d’une probabilité plus grande d’une élection présidentielle qui se jouerait entre Trump et Biden, deux candidats présentant moins de risques sur les résultats des entreprises et donc la valorisation des actifs.

Toutefois, le chemin est encore long avant que le candidat officiel démocrate ne soit désigné. Les investisseurs seront attentifs et donc très réactifs à toute modification de la donne électorale.

 

Rédigé par

Pierre Bossuet
Analyste économique

Le 9 mars 2020

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