Nos Perspectives Économiques et Financières
Nos Perspectives Economiques et Financières de mars dernier étaient consacrées à une revue du paysage mondial et s’intitulaient « divergences », avec, en toile de fond, un questionnement autour du scénario de dépression dont la probabilité nous est apparue non négligeable l’an passé avec l’arrêt quasi planétaire des activités économiques et sociales.
Ce premier exercice de l’année nous a permis de valider à nouveau les trois clés de lecture que nous nous sommes données depuis de nombreuses années, à savoir le dollar, le pétrole et les matières premières. Il nous a permis de mesurer l’ampleur des divergences économiques, politiques et sociales entre pays, entre continents mais aussi l’ampleur des divergences dans les réponses apportées à la crise économique. Nous avons également pu évaluer le degré de désorganisation de l’économie mondiale que nous avons illustrée à partir de l’exemple du secteur des semi-conducteurs, un exemple au coeur de la transformation technologique.
Les travaux que nous avons menés au printemps à la suite de ce premier exercice ont été davantage centrés sur l’analyse des marchés financiers mais, dans la logique des travaux précédents, nous avons consacré une partie de nos études à quatre points majeurs :
- Les plans de relance
- Le système financier chinois
- Le secteur automobile
- Le secteur énergétique
En effet, nous insistons depuis mars 2020, date du premier confinement en France, sur le fait que si les mesures de gestion de la pandémie ont provoqué un effondrement des économies à l’échelle planétaire, la crise sanitaire a aussi été un révélateur des faiblesses des unes et des forces de certaines autres. Elle a aussi été un accélérateur de tendances politiques et économiques déjà à l’oeuvre avant la diffusion mondiale de la Covid-19 et de ses multiples « variants ».
De même que la crise financière de 2008 et ses répliques européennes, crise bancaire et crise des dettes souveraines, ont été mises à profit pour renforcer les pouvoirs de l’Union européenne à travers les réglementations bancaire et financière ainsi que le traité de Lisbonne en matière budgétaire, la pandémie de Covid-19 est mise à profit pour intensifier le rythme de changement de modèle de croissance des économies occidentales avec des inflexions déjà sensibles dans la conduite des affaires de grands noms de l’industrie.
Les transformations en cours relèvent tout autant de décisions politiques qu’industrielles. Plans de relance, état du système financier international, décisions politiques normatives et réglementaires et choix industriels des entreprises sont indissociables.
Les secteurs de l’énergie et de l’automobile, deux secteurs qualifiés aujourd’hui de traditionnels, restent des rouages essentiels au bon fonctionnement des économies et à la diffusion économique et sociale du progrès. Ces deux secteurs bousculés par les innovations technologiques mais aussi financières (apparition de nouvelles classes d’actifs et de nouveaux outils comme les SPAC1, explosion des filières de financement non cotées) le sont aussi par les décisions politiques avec notamment les pressions exercées sur les investisseurs via les obligations réglementaires en matière de politique dite durable ou ESG. Ils sont particulièrement emblématiques du virage pris en particulier dans les pays occidentaux et nous avons donc mené des études approfondies les concernant.
Découvrez l'intégralité de notre analyse en téléchargeant le document ci dessous :
Nos Perspectives économiques et financières - Juin 2021 (pdf - 2.51 Mo)