Edito - Juin 2023
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Double peine
"Redouter l’ironie, c’est craindre la raison" - Sacha Guitry
Au pays des Hauts Commissariats, il ne faut pas s’étonner de voir les pouvoirs publics vouloir faire la police et régenter la circulation… de l’épargne.
C’est ainsi que les représentants du secteur privé, et notamment ceux de la finance, sont régulièrement convoqués, non pas au commissariat mais près de la Seine dans le XIIème arrondissement de Paris. Qu’il s’agisse de lutter contre l’inflation ou contre le changement climatique, le secteur privé est largement mis à contribution au sens propre comme au figuré.
C’est ainsi que dans notre beau pays, l’industrialisation se résume souvent à la production de reportings réglementaires, que l’inflation est avant tout dans les textes législatifs.
« Rappelons-nous que récemment nos plus beaux succès à l’exportation sont notamment l’Article 173 de la loi sur la transition énergétique - revenu de Bruxelles transformé en Directive (SFDR) - et la loi sur le Devoir de Vigilance qui elle aussi, reviendra sous forme de Directive (CS3D). »
C’est ainsi que la volonté politique se traduit immanquablement par la tentation d’administrer de plus en plus l’économie, par les prix et par les normes pour la mettre au service de ses ambitions. Et comme nous faisons partie de l’Union européenne, nous nous devons d’appliquer à la fois des textes européens (souvent abscons ou trop conceptuels) auxquels se rajoutent une nouvelle couche nationale (la « french touch » sans doute) qui complexifie le tout. Si le but est de protéger l’épargnant en fléchant son épargne, cela ne se révèle pas très probant.
En revanche, si l’objectif est de créer une puissante machine administrative et de mobiliser de plus en plus de ressources chez tous les acteurs de la finance, alors c’est plutôt réussi !
Rédigé par
Yannick TATIBOUËT
Directeur Exécutif
Directeur de la Veille Stratégique, des Relations Extérieures, et de la coordination sur la finance durable
Le 9 mai 2023
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