Suivi des Perspectives Économiques et Financières
Retrouvez notre analyse des marchés de la semaine du 2 septembre 2019
Fragilité
Les marchés de valeurs mobilières ont terminé la période estivale sur une note d’optimisme après avoir été pris par le doute fin juillet. Pourtant, la volatilité de l’été traduit bien le désarroi d’un monde financier dont les fondements sont déstabilisés par des taux d’intérêt en territoires inconnus et des entreprises qui doivent à la fois adapter leurs chaînes de production au nouveau contexte du commerce mondial mais aussi repenser la localisation de ces dernières au regard des foyers de troubles qui semblent s’inscrire pour le moyen terme. Dans le même temps, elles vivent un moment où l’innovation se traduit par des changements dont la vitesse et les champs d’impact sont parfois supérieurs aux précédentes ruptures historiques. Nous aurons à ce propos l’occasion de débattre de ces questions lors d’un atelier au salon Patrimonia.
Nous avons déjà souligné dans ces lignes l’accumulation de signaux faibles à travers le monde et mis en exergue avant l’été le manque d’appétit lors d’adjudications américaines. Or, nous avons vécu ces dernières semaines le même type d’épisode sur les adjudications allemandes et notamment lors de l’enchère sur la maturité 30 ans qui a reçu la plus faible demande depuis 2011.
Cela représente un sérieux avertissement sur la limite en termes d’attractivité minimale à offrir aux investisseurs. Les banquiers centraux devraient y réfléchir alors que l’on évoque la possibilité d’émissions d’ « ultra » longues maturités aux Etats-Unis, sur le modèle de la récente émission à 100 ans en Autriche.
Ratio de couverture sur les obligations souveraines de l'Allemagne de maturité 30 ans
« Manque d’appétit des investisseurs pour la maturité 30 ans allemande »