Suivi des Perspectives Économiques et Financières

Perspectives Économiques et Financières

Retrouvez notre analyse des marchés de la semaine du 29 avril

Flux sur les OPC et ETF de droit européen

Les flux nets de souscriptions du mois de mars sur les fonds de droit européen creusent le différentiel de collecte entre les fonds obligataires et les fonds d’actions depuis le début de l’année. En effet sur le premier trimestre, les obligations collectent près de 50 Mds€ tandis que les actions décollectent significativement à hauteur de -17 Mds€. Le rythme de la collecte obligataire est élevé comparé à la collecte de l’année 2018 marquée alors par de très légers rachats de -1 Md€. Sur les OPC et ETF investis sur les obligations, la catégorie des pays « Emergents » attire la majorité des flux avec +21 Mds€ de souscriptions, suivi par la catégorie « Monde » avec +19 Mds€. Les investisseurs souscrivent également des obligations à haut rendement pour +7 Mds€, alors que le cumul des rachats sur cette catégorie atteignait -31 Mds€ en 2018. Enfin, les zones développées américaines et européennes attirent peu les investisseurs avec des collectes très légèrement positives. On notera au sein de l’Europe que les obligations de la zone euro sont rachetées pour -4 Mds€ au profit des obligations hors euro qui collectent +5 Mds€. Une partie de cette collecte obligataire se fait au détriment des OPC et ETF investis sur les actions. Ces derniers décollectent -17 Mds€ sur le premier trimestre 2019, avec des tendances différentes selon les régions d’investissement. En effet, les investisseurs européens rachètent les actions européennes pour -30 Mds€, à 80% via des OPC. Si les actions domestiques subissent les plus gros retraits, les flux sont également négatifs sur les autres zones développées : -5 Mds€ sur les actions américaines et -2 Mds€ sur les actions japonaises. Seules deux catégories collectent sur le trimestre : la catégorie « Monde » pour +13 Mds€ et la catégorie des pays « Emergents » pour +6 Mds€. On retiendra sur ce premier trimestre qu’autant sur les actions que sur les obligations, les Européens vendent les actifs en euro au profit d’actifs non euro sur les zones globale, émergente ou américaine. Cet arbitrage traduit les inquiétudes des investisseurs sur des statistiques économiques européennes moins bien orientées depuis quelques mois. Comme nous l’avions souligné la semaine dernière, ce mouvement de rachat sur la zone Europe se conjugue à celui enregistré de la part des investisseurs américains (-3 Mds$ sur le premier trimestre sur les actions européennes).


Graphique suivi du PEF 29042019

Perspectives Économiques et Financières - Avril 2019 (pdf - 754.5 Ko)