L’économie britannique reprend son souffle
L’économie britannique reprend son souffle au deuxième trimestre 2018 tout en restant sur des niveaux de croissance modérés. Après un premier trimestre perturbé par les intempéries climatiques (+0,2% sur le trimestre), l’activité accélère légèrement (+0,4% sur le trimestre), portée par la demande intérieure.
La consommation demeure toutefois contrainte tandis que l’investissement, bien qu’en rebond, reste inférieur au niveau atteint au T4 2017. Pour sa part, le commerce extérieur contribue négativement à la croissance, suite à l’aggravation du déficit commercial. En ce qui concerne les différents secteurs de l’économie britannique, le trimestre est marqué par la contraction de l’industrie, tirée à la baisse par le secteur manufacturier. En revanche, le secteur de la construction, fortement pénalisé le trimestre précédent par les mauvaises conditions climatiques, se reprend. Enfin le secteur des services enregistre une croissance de 0,5% et apparaît comme le principal contributeur de la croissance.
« La consommation continue de soutenir la croissance britannique mais ralentit tendanciellement dans un climat d’incertitudes persistantes »
La consommation et l’investissement demeurent contraints
« Le ralentissement de la consommation demeure la principale source de l’essoufflement de la croissance
britannique »
Après un premier trimestre marqué par une modération de la progression du PIB (+0,2% sur le trimestre), l’économie britannique rebondit sur le deuxième trimestre mais reste sur des niveaux de croissance modérés (+0,4% sur le trimestre). Sur l’année, la croissance britannique atteint 1,3%, contre 1,2% le trimestre précédent.
Le ralentissement tendanciel de la consommation au cours des derniers trimestres demeure la principale source de l’essoufflement de la croissance britannique. Les dépenses de consommation des ménages ont ainsi progressé de 1,0% sur l’année au deuxième trimestre (contre 3,0% en moyenne en 2016). Le fort endettement des ménages britanniques (140% du revenu disponible), la faible progression des salaires réels et les incertitudes entourant la sortie de l’Union Européenne continuent de peser sur la consommation. L’indice de confiance des ménages GfK peine ainsi toujours à se redresser, en particulier en ce qui concerne la perception que les ménages britanniques se font de la situation économique future. Sur le second trimestre, les ventes au détail britanniques accélèrent toutefois nettement (+2,1% par rapport au trimestre précédent) après un premier trimestre pénalisé par les mauvaises conditions climatiques. Il apparaît néanmoins difficile d’évaluer si cette bonne tendance se maintiendra ou si elle s’explique d’abord par un effet de rattrapage.
Le ralentissement de l’investissement constitue également une source de faiblesse pour l’économie britannique. Après s’être contracté au T1 2018, l’investissement rebondit au second trimestre (+0,8% sur le trimestre) sans toutefois retrouver les niveaux du T4 2017. L’investissement des entreprises enregistre pour sa part une croissance de 0,5%. Enfin, l’investissement résidentiel enregistre un deuxième trimestre consécutif de recul avec une contraction de 0,9% sur le trimestre. Concernant les indicateurs d’enquête auprès des entreprises, les indices PMI demeurent sur des niveaux décrivant une expansion de l’activité au début du troisième trimestre. Néanmoins, a l’instar de la Banque d’Angleterre, ces enquêtes relèvent que les risques et doutes entourant la sortie de l’Union Européenne pèsent sur les décisions d’investissement.
Le déficit commercial s’accroit
« La balance commerciale contribue négativement à la croissance du Royaume-Uni »
Le solde commercial britannique enregistre une nette détérioration au deuxième trimestre. La balance des biens et services voit son déficit passer de 3,2 Mds£ à 7,2 Mds£, sous l’effet d’une forte baisse des exportations (-3,6% en glissement trimestriel). Ce recul apparaît lié à des composantes volatiles, telles que les automobiles et l’aviation. Cette mauvaise performance est contrebalancée par un repli des importations (-0,8% en glissement trimestriel) qui permet de limiter la contribution négative du commerce extérieur sur le trimestre. Mais les flux d’importations enregistrent ainsi un troisième trimestre consécutif de baisse, ce qui ne permet pas d’être optimiste sur la dynamique de la demande interne.
Progression des services et recul du secteur manufacturier
« L’industrie manufacturière recule pour le deuxième trimestre consécutif »
Sur le trimestre, le secteur des services est le principal moteur de l’économie britannique. Sa croissance accélère (+0,5% sur le trimestre), portée principalement par les activités de distribution, de transport et de communication. En revanche, l’activité se contracte dans le secteur de la finance et de l’assurance (-0,1% sur le trimestre). Malgré l’accélération de la croissance, l’industrie se contracte nettement au T2 2018 et recule de 0,8% sur le trimestre, tirée à la baisse par l’industrie manufacturière. En effet, le secteur manufacturier enregistre un taux de croissance négatif pour le deuxième trimestre consécutif (-0,9% sur le trimestre). Enfin le secteur de la construction, fortement affecté par les mauvaises conditions climatiques en début d’année rebondit sur le second trimestre (+0,9% sur le trimestre).
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Rédigé par
Pierre Bossuet
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