Focus sur le Grand Tour de l’Orchestre National de France

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Interview croisée de Michel ORIER, Directeur de la Musique et de la Création de Radio France & Ghislaine BAILLY, Présidente de Covéa Finance.

Soutenu par Covéa Finance depuis 2021 dans le cadre dans son mécénat, le Grand Tour de l'Orchestre National de France (ONF) débutera en septembre sa 4e édition.

Ce projet de tournée de l'ONF dans les régions de France est un projet qui entre en résonance avec un certain nombre de valeurs qui nourrissent Covéa Finance au quotidien.

Ghislaine Bailly, Présidente de Covéa Finance, et Michel Orier, Directeur de la Musique et de la Création de Radio France, reviennent sur ce projet.

MichelOrier

« Le Grand Tour incarne des valeurs de proximité et de générosité, offrant à chaque nouvelle étape une expérience unique. Chaque nouvelle acoustique, chaque public, représente un défi stimulant, incitant l'orchestre à transcender ses habitudes et à se réinventer. »

Michel Orier, Directeur de la Musique et de la Création de Radio France

« Les propos de Michel Orier sont très inspirants pour nous qui mettons la transmission, le collectif, la collégialité et l’excellence de l’expertise au cœur de notre action. Nous ne pouvons progresser que parce que nous bénéficions d’un héritage. Le collectif n’étouffe pas l’individu mais au contraire il l’aide à grandir, et donc à atteindre l’excellence de l’esprit. »

Ghislaine Bailly, Présidente de Covéa Finance

1. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le Grand Tour, comment est-il né, quelles ont été les coulisses de sa mise en place ? 

Michel Orier : L’Orchestre National de France, tel que son nom l’indique, est en charge de la richesse musicale de notre pays et incarne les missions de service public de Radio France. Bien que nos concerts soient diffusés en direct sur France Musique chaque soir à 20h, rien ne remplace la rencontre vivante avec nos musiciens lorsqu’elle est possible.

C’est ainsi que depuis 2021, l’Orchestre National de France s’est engagé dans un audacieux "Grand Tour" annuel, emportant avec lui la magie de la musique dans des villes de France où les grandes formations symphoniques se font rares, mais où l’enthousiasme pour la culture est vibrant. Le répertoire orchestral, vaste et profondément émouvant, tisse des liens puissants entre la musique et des publics souvent écartés des itinéraires symphoniques, offrant ainsi des rencontres uniques et des expériences inoubliables. 

 

2. En quoi le projet du Grand Tour est-il fondamental aujourd’hui, quelle sont ses valeurs ? Il s’accompagne aussi d’actions de médiation qui complètent les concerts, pouvez-vous nous en dire plus sur leur vocation ? 

 Michel Orier : Le Grand Tour incarne des valeurs de proximité et de générosité, offrant à chaque nouvelle étape une expérience unique. Chaque nouvelle acoustique, chaque public, représente un défi stimulant, incitant l'orchestre à transcender ses habitudes et à se réinventer. 

En complément des concerts, des programmes pédagogiques sont mis en place, offrant des opportunités d'échanges enrichissants. Ces initiatives comprennent des ateliers pédagogiques animés par les musiciens de l'Orchestre National de France, destinés aux jeunes, aux acteurs du champ social, aux élèves des conservatoires locaux et aux classes de musique. Nous organisons des avant-concerts qui offrent aux spectateurs une rencontre intime et conviviale avec les artistes, solistes et chefs. Ces rencontres sont animées par Max Dozolme, producteur de MAXXI Classique sur France Musique. Les concerts scolaires viennent également enrichir cette expérience, offrant aux jeunes spectateurs une immersion totale, naturelle et fluide dans le monde de la musique classique. Cette transmission aux jeunes générations est une mission indispensable. 

 

3. Pourquoi Covéa Finance a-t-elle choisi de soutenir ce projet depuis 4 ans ? 

Ghislaine Bailly : Accompagner et soutenir l’Orchestre National de France dans son Grand Tour nous est apparu comme une évidence au-delà de notre engagement fondamental auprès de l’orchestre. Nous comprenons les enjeux attachés à ce Grand Tour. Tout d’abord, faire connaître et faire rayonner le patrimoine musical classique français auprès de l’ensemble de nos belles régions est une action essentielle de transmission. Ensuite, transmettre le répertoire musical classique, c’est aussi perpétuer la culture et l’histoire de notre pays. La transmission est une valeur essentielle de notre entreprise, c’est un des piliers de la pérennité de Covéa Finance. Au-delà de ces deux enjeux, nous sommes conscients des valeurs sociales que nous devons porter en tant qu’entreprise. Ainsi en accompagnant le Grand Tour, nous marquons notre adhésion à la nécessité d’œuvrer pour le maintien du lien entre nos régions et les grandes métropoles françaises, d’œuvrer à la cohésion de nos territoires. 

 

4. Ce projet est une véritable école pour les musiciens de l’Orchestre National de France, pourquoi ? 

Michel Orier : Se retrouver en tournée représente une richesse inestimable pour un orchestre. S'adapter à de nouveaux environnements permet aux musiciens de grandir individuellement, et à l'orchestre de progresser et de nourrir son imaginaire musical collectif. 

Cristian Mācelaru, directeur musical profondément humain, incarne parfaitement cette vision. Il aspire à perpétuer l'héritage de l'orchestre. Son objectif est clair : donner du sens à la musique pour tous, au service de la société et de la culture française. Profondément convaincu de l'importance de la proximité, il a compris que le retour aux racines de l'orchestre était essentiel. L'Orchestre National de France se veut être le premier ambassadeur du riche répertoire symphonique français auprès de tous les publics. Les musiciens jouent, mais aussi « écoutent » le public : leur pratique est enrichie mais aussi leur fierté d’appartenir à cet orchestre unique au monde.

 

5. Quelles inspirations en retire Covéa Finance ? 

Ghislaine Bailly : Les propos de Michel sont très inspirants pour nous qui mettons la transmission, le collectif, la collégialité et l’excellence de l’expertise au cœur de notre action. Nous ne pouvons progresser que parce que nous bénéficions d’un héritage. Le collectif n’étouffe pas l’individu mais au contraire il l’aide à grandir, et donc à atteindre l’excellence de l’esprit. Enfin, comme le dit Michel, l’orchestre et ses missions acceptent le défi de s’adapter à des environnements différents, ce que les équipes de Covéa Finance doivent également faire en permanence.

 

6. Dans quelle mesure le soutien de mécènes comme Covéa Finance est-il un atout pour le Grand Tour ?

Michel Orier : Les lieux culturels du territoire n'ont pas la capacité financière d’accueillir une formation telle que l’Orchestre national de France et proposer à leur public ce grand répertoire symphonique qui touche tant les cœurs et les esprits. Il faut imaginer que déplacer à travers la France un orchestre symphonique, c’est près de 100 personnes avec les musiciens, les équipes et aussi un parc instrumental...Sans la présence de mécènes comme Covéa Finance, ce Grand Tour ne pourrait tout simplement pas exister. Et puis au-delà de l'indispensable soutien financier, il faut souligner l'engagement humain de Covéa Finance pour faire rayonner le Grand Tour, à travers sa communication très dynamique, la présence de ses équipes à nos côtés et les invitations à un public différent et si enthousiaste lors de nos concerts en région.  

 

7. Covéa Finance a pu se rendre à deux reprises sur le Grand Tour avec ses parrains et marraines du mécénat, à Narbonne en 2022 et à Toulouse dernièrement , quelles sont vos impressions sur la portée de ce projet ? 

Ghislaine Bailly :  Ces deux expériences ont été magnifiques. L’accueil, l’attente, l’enthousiasme du public, sa générosité était une vraie parenthèse de bonheur et de vitalité. La réponse chaleureuse des musiciens à ce public nombreux et familial était palpable, une vraie rencontre a eu lieu. 

 

7. Pour conclure, quels liens entretiennent Radio France et Covéa Finance ?

Michel Orier : L’engagement ! L’engagement c’est d’avoir répondu présent pour accompagner l’éclosion du projet, c’est d’avoir pris le “risque” des premiers pas, premières mesures musicales...L’engagement c’est d’être fidèle depuis maintenant 4 saisons, y compris en 2020 dans cette année noire du Covid qui nous avait si tristement obligés à annuler de nombreux concerts...L’engagement c’est aussi le partage avec les équipes de Covéa Finance et les nôtres, et la joie des salariés ou partenaires qui nous fait toujours chaud au cœur. 

Ghislaine Bailly : Je reprendrai volontiers les mots de Michel, l’engagement, la fidélité, le risque tissent nos liens depuis maintenant 4 ans. Trois mots qui sont incontestablement des piliers de notre relation et qui sont des valeurs que nous portons chaque jour dans l’exercice de notre activité, des valeurs que l’Orchestre National de France fait si bien vibrer.