Italie : la reprise économique semble déjà s’essouffler
EN BREF
- L’institut statistique italien a confirmé la stagnation de l’économie italienne au 2e trimestre. Cette publication met un coup d’arrêt à cinq trimestres consécutifs de hausse de la croissance au sens du Produit intérieur brut (PIB). Sur le trimestre, l’expansion de l’activité dans le secteur des services (+0,2%) a été entièrement contrebalancée par la contraction du secteur manufacturier (-0,6%). La valeur ajoutée des secteurs de la finance et de l’assurance s’inscrit en baisse (-0,6%) pour le deuxième trimestre consécutif.
- Le rythme de croissance de l’économie se modère d’ores et déjà, à 0,8% l’an, et ce malgré une politique budgétaire plutôt expansionniste sur l’année. L’objectif du gouvernement italien d’une croissance annuelle non loin de 1,2% paraît déjà hors d’atteinte. Elle devrait toutefois être légèrement supérieure à celle de l’année 2015 (0,6%).
La consommation déçoit et l’investissement recule
Le PIB italien en volume a stagné au 2ème trimestre après une progression de 0,3% sur le trimestre précédent. L’absence de surcroît d’activité sur le trimestre s’explique par un ralentissement de la demande domestique, à l’image de ce qu’on a pu observer sur la plupart des pays de la Zone euro sur cette même période.

Ainsi la consommation des ménages ne croît que de 0,1% de trimestre à trimestre et de 1,2% l’an. Les dépenses publiques reculent de 0,3% au 2ème trimestre pour gréver 0,1 point de pourcentage à la croissance trimestrielle. En excluant les dépenses des administrations publiques, le PIB progresse faiblement de 0,1% par rapport au trimestre précédent.
En hausse continue depuis le 1er trimestre 2015, les dépenses d’investissement enregistrent un repli de 0,3% sur le trimestre. Alors que l’investissement des entreprises semble se poursuivre dans les secteurs liés aux équipements de transport (+1,4% en glissement trimestriel), les dépenses d’investissement en machines et équipements affichent un net recul de 0,8%, similaire à la hausse du trimestre précédent. La croissance annuelle de cette catégorie d’investissement productif est nulle au 2ème trimestre.

Enfin, l’investissement en construction ne montre toujours pas de réelle inflexion de tendance, il stagne sur ce trimestre.
Les échanges extérieurs en soutien de l’activité
Au final, la surprise de cette publication provient de la contribution positive du commerce extérieur à la croissance du PIB, à hauteur de 0,2 point de pourcentage.

En effet, les exportations en volume se sont reprises de 1,9% par rapport au trimestre précédent tandis que les importations ont affiché une hausse plus modeste, de 1,5% en glissement trimestriel.
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Thomas Foicik
le 2 septembre 2016
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